Des chiffres qui annoncent une année noire pour EDF

Une année noire pour EDF : Un nouveau bien attendu, suite à la perte de l’électricien français de 17.9 milliards d’euros. Une perte considérée comme historique pour le groupe mais aussi pour les entreprises françaises.

Un record et un gouffre financier qui vient annoncer une année noire ! c’est le message délivré par Luc Rémont aux journalistes lors de la présentation du bilan 2022 du groupe.

Une année noire pour EDF : 2022 hors normes !

M.Rémont explique que cette perte est liée aux pénalités dû à la baisse de la production nucléaire d’une part et aux mesures régulatoires qui ont été mises en place. En outre, l’augmentation importante du chiffre d’affaires soutenu par les prix de gaz et de l’électricité était insuffisante pour éviter cette perte.

Le PDG a évoqué que suite à un problème industriel, le groupe était obligé de mettre les réacteurs nucléaires les plus puissants, hors service. Cela a fait plonger la production au plus bas niveau (279 térawattheures (TWh)), depuis plus de 30 ans ! Xavier Girr, le directeur exécutif de la direction financière d’EDF affirme que cette grande chute a coûté environ 29.1 milliards d’euros au groupe qui a été obligé de racheter le volume nécessaire à un prix très élevé.

Aussi, M. Rémont a incriminé la décision de l’état qui a été prise au mois de janvier 2022, qui impose le groupe un relèvement de 20TWh du plafond de l’Arenh. Cette mesure a coûté trop chère, environ 8.1 milliards d’euro au groupe.

Cette situation amère intervient en un temps très mauvais ! En outre, nombreux défis attendent le groupe EDF dans les années prochaines, pour ne pas citer qu’un : l’achèvement du chantier de l’EPR de Flamanville qui accuse déjà 10 ans de retard sans oublier le quadruplement du coût, la mise en place de six nouveaux EPR de seconde génération, le prolongement des 56 réacteurs déjà existants et qui datent des années 1970.

Augmentation du volume de la production et report du changement du couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville

Le PDG, annonce une stratégie qui devrait améliorer la mauvaise situation du groupe. En outre, ce dernier optera au remplacement préventif de l’ensemble de la tuyauterie des réacteurs non traités dans le but de maîtriser la durée des arrêts.

Aussi, le PDG confirme que le groupe augmentera la production nucléaire pour atteindre les 300 TWh pour s’en sortir progressivement du phénomène de corrosion sous contrainte. Ainsi, le redressement financier d’EDF se basera principalement sur l’augmentation du volume de production dans les meilleurs délais.

De l’autre partie, Cédric Lewandowski, le directeur exécutif d’EDF, affirme que son groupe envisage de reporter le changement du couvercle de l’EPR de Flamanville qui présente des anomalies au mi-2024. En outre, ce chantier a déjà pris 12 ans de retard et son coût a dépassé les 13,2 milliards d’euros, soit quatre fois le budget initial.

Et finalement, Le groupe EDF espère bien que l’année 2023 soit une année de réussite qui comporte plusieurs avancées sur le plan écologique.